03-10-2024 - s'en mettre - l'épisode Épicerie
J’ai appris, aujourd’hui, que M. le maire du village refuse de renouveler le bail de location de l’association qui gère l’épicerie. Et souhaite ici exposer un simple témoignage.
Je constate, personnellement, depuis quelques années, une inquiétante dérive autoritaire par le maire du village.
En effet, la plupart des citoyens restent silencieux face aux décisions parfois étranges, arbitraires ou, fortement, népotiques prise par le maire du village. Ce silence a, apparemment, été mal interprété par celui-ci qui semble de plus en plus s’autoriser des décisions et des politiques népotiques, partiales et néfastes sur beaucoup d’aspects (humains, sociales ou financiers) pour favoriser son ‘clan’ (familiale ou apparenté)
Dans le cas de l’épicerie, j’ai appris que le maire justifie son souhait de ne pas renouveler le bail de l’épicerie par plusieurs reproches faits à l’association qui la gère :
·         Non publication des comptes (bilan comptable)
·         Ne pas avoir, spontanément (!), fourni l’attestation d’assurance
·         Horaires irréguliers d’ouverture
·         Présence de chiens et autres reproches sur l’hygiène du local
Quelques commentaires et témoignages concernant ces points.
·         Comptes non publiés : lorsque les jeunes initiateurs (tous bénévoles) ont lancé leur projet d’ouverture de l’épicerie, ils ont eu recours au ‘crowdfunding’ (financement participatif). (Midi Libre et autres sources). Leur projet affichait clairement les besoins de financement :
o   loyer annuel : 2300€
o   électricité : 2200€
o   assurance : 400€
o   une partie du stock de départ : 7000€
o   l'ouverture d'une ligne téléphonique et son abonnement : 400€
o   eau : 300€
o   petite fourniture bureau : 150€
o   réparation entretien du matériel existant : 500€
On voit, effectivement, que les jeunes bénévoles n’avaient pas prévu un budget pour un service de bilan comptable. Ils assurent avoir régularisé la situation cette année.
En revanche, pour illustrer un « deux poids, deux mesures », je n’ai pas pu trouver un appel à de « financement participatif » pour une association nommée ‘Écran Cévenole’. Entité qui existe depuis 37 ans…, durée effectif, par ailleurs, du mandat de notre maire ! dirigée, comme tout le monde le sait (malgré le silence collectif), par M. le maire en personne avec des membres de sa famille et quelques ‘copains’. D’après le site de pages-blanches, l’adresse de celle-ci n’est autre que celle de la maison de M. le maire.
Cette entité, qui profite allègrement des ressources de la commune depuis ces nombreuses années :
o   Restauration, aux frais de la commune, du Temple (lieu de culte !) qui sert aujourd’hui principalement de « salle de projection » pour cette association (accessoirement aux cultes et périodiquement aux enterrements…)
o   Achats, aux frais de la commune, de nombreux équipements (barnums, barrières métalliques, équipements de spectacles… etc.) destinés exclusivement à celle-ci.
o   Réquisition annuelle du personnel et du matériel de la commune pour ses événements
o   De nombreux arrêtés (de M. le maire) d’autorisation de vente d’alcool, interdiction de stationnement… etc. durant les événements organisés par cette association (ou d’autres liées ou en rapport…)
o   
Et, malgré 4000€ de subventions annuelles accordés par la commune (par M. le maire), la mairie n’a jamais publié les comptes de celle-ci. (Les nombreuses demandes, formulées auprès de la mairie pour obtenir la publication des comptes de la commune ainsi que les arrêtés et autres décisions sont passées sous ‘silence’(*)
L’association « La chopa », qui gère l’épicerie, elle, n’a jamais reçu de subventions.
·         Attestation d’assurance : Le maire reproche à l’association de na pas avoir « spontanément » (!) délivré l’attestation d’assurance.
Reproche qui me semble déplacé. Étant donné que l’association avait déjà prévu cette assurance dans son budget… alors que, dans son arrêté d’autorisation d’installation d’un commerce (théoriquement ambulant) sur la voie publique, le même maire n’avait demandé ni attestation d’assurance ni même un Kbis !(*). Entre copains, on s’entend ?
·         Lacunes d’ouverture du magasin : il me semble tout-de-même osé de reprocher à des bénévoles des lacunes d’ouverture, alors que toutes les personnes interrogées attestent que l’épicerie est ouverte aux horaires indiqués sur sa devanture.
Je constate, personnellement, que l’épicerie de Vébron est bien plus souvent ouverte que le bureau de poste (communale, géré par un copain du maire).
Avant de me diriger vers ce bureau, je suis souvent forcé de consulter le site web de la poste pour savoir si oui ou non ce bureau serait ouvert !
À titre d’exemple, ce-jour (03/10/2024), sur le site de laposte.fr :
·         Reproches sur l’hygiène ou ‘la présence de chiens’ ! : Comme toutes les personnes interrogées, je n’ai jamais constaté une quelconque lacune d’hygiène dans l’épicerie ou aux alentours.
En revanche, pour illustrer, encore, le « deux poids deux mesures », le maire n’a jamais eu un mot sur la prolifération de rongeurs, de déchets (papiers / plastiques…etc.) qui parsèment les alentours du commerce d’un copain du maire installé (de manière illégale sur la voie publique(*))
Enfin, cette question de l’épicerie s’inscrit, à mes yeux, dans une série de dérives autoritaires et népotiques par M. le maire, qui semble, aujourd’hui, agir quasi exclusivement pour le bien de sa famille et ses copains : fermer les yeux sur des hébergements clandestins de membres de sa famille, favoriser des activités (associations…) qui ne sont en réalité que des business familiaux, fermer les yeux sur des constructions illégales et appropriation de terrains publics par des membres de sa famille, confiscation de terrains prétendument ‘sans-maître’ (plusieurs centaines de milliers de m²) pour les redistribuer aux copains ou pour « racheter le silence de certains »…
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(*) dossier 2401032-4, Tribunal Administratif de Nîmes